Biographie

Dès mon plus jeune âge, je rêvais d’être artiste peintre.

A chaque moment libre qui m’était offert, je croquais ce qui me passait par la tête sur le premier support qui se présentait à moi.

À 15 ans, je réalisai ma première toile à l’huile : «  l’homme au faucon ». Cette matière se révéla à moi comme la matière par excellence à travailler pour m’exprimer sur toile tendue.

J’étais encore plus convaincue que l’art était ce à quoi j’aspirais.

Dans mon élan, je peignis, à 17 ans, le plus grand mur de ma chambre, l’illustration d’un poème de Paul Eluard : « Notre Vie », grande fresque fugace car l’appartement fût vendu peu après !

Par timidité ou manque de confiance en moi,  je ne tentai pas d’entrer aux Beaux Arts de Paris.

Mon bac « lettres classiques » en poche, j’intégrai l’université d’Arts Plastiques et Sciences de l’Art de PARIS 1 Sorbonne où je pus aborder la théorie des arts plastiques et découvris différentes matières d’enseignement comme les ouvrages écrits de Kandinsky, la fonction sociale de l’Art, l’anthropologie culturelle et l’Histoire de l’Art bien entendu. Je pus à travers cette interdisciplinarité engager une réflexion sur la pédagogie.

Je cherchai à devenir apte à explorer et appréhender les moyens d’expressions les plus divers et à choisir parmi eux ce qui me correspondaient le mieux. J’intégrai donc par la suite une école parisienne renommée de graphisme et d’illustration. 

 La création artistique est, pour moi, nécessaire. Je me suis toujours exprimée de cette manière, que ce soit pendant mes années de publiciste / illustratrice dans les agences et studios parisiens et franciliens ou après, lorsque  j’ai quitté ce milieu.

Tout en continuant de créer personnellement, j’ai souhaité transmettre ma passion ainsi que ses différentes techniques aux enfants mais avec une approche différente  des cours d’arts plastiques de l’école en général.

Après une inspection de l’académie de la région Rhône – Alpes et la validation de mon projet pédagogique, j’intervenais dans une école primaire publique. Cette première rencontre avec les enfants a accru mon désir d’ouvrir ma propre école de peinture.

 Cela fait plus de 20 ans maintenant que j’enseigne les arts plastiques et ce avec une motivation et un plaisir qui n’ont fait que s’accroître. J’enseigne aussi bien aux enfants qu’aux adultes désireux de découvrir les techniques picturales les plus diverses, d’avoir un projet artistique construit et de découvrir par le plaisir de dessiner, de peindre, leur propre pensée créative.

Quelle joie d’accompagner et d’aider, dans la réalisation de leur dossier, certains de mes élèves désireux d’entrer dans des grandes écoles d’architecture ou d’arts appliqués …

Ce rythme de travail me permet de conserver du temps pour mes recherches artistiques et art thérapie et mes créations, même si parfois je me sens un peu  prisonnière des commanditaires !

Je travaille selon mes envies, mes idées, mon ressenti, je travaille par Sujet. Si un thème me tient à coeur, je me lance, je le scrute et le reprends encore et j’essaie, malgré le doute permanent  de vaincre, de relever ce défi qu’est une nouvelle toile. Mais ces sujets qui semblent antagonistes ont tous un point commun.

Ce fût, par exemple; le Blé, avec ses champs et surtout ses sculptures impressionnantes que sont les ballots de paille dont les effets de matière obtenus par le couteau, qui m’ont enchantée. Mais ce sont aussi les  escaliers, dont l’usage universel fût le moyen d’expression privilégié des ambitions pour les architectes. Et, le sablier, signe du temps qui passe. Je le représente grand et circadien, alliant la lumière et l’obscurité, ce qui est la base du dessin et de la peinture. Le sablier comme l’escalier, les Femmes et même les paysages qui me mettent en émoi, sont une allégorie à ce temps qui passe, aux sentiments et à la mélancolie qui me permet de travailler. « Tout enfant, j’ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires, l’horreur de la vie et l’extase de la vie » Charles Baudelaire.

Je fais comme chaque fois des études préparatoires sur le vif au  crayon ou au feutre noir afin de réaliser dans mon atelier des œuvres définitives.


J’aborde sur quelques huiles le collage, « ferment de l’inventivité » pour de nombreux artistes. Choisir, déplacer, renommer des objets existants, sont les termes de mes collages.

J’ai tout essayé, le pastel gras et sec sur papier ou toile préparée à la pierre, la gouache, l’aquarelle, l’encre, l’acrylique mais aussi le modelage, la sculpture sur pierre tendre, le grillage, le papier mâché et la mosaïque tout me captive et me donne envie d’avancer encore et toujours avec une énergie sans cesse renouvelée…